AÉRER ET VENTILER

1 Aérer 10 minutes par jour été comme hiver en ouvrant les fenêtres. 

Cela permet de renouveler l’air intérieur et réduire la concentration des polluants dans votre logement, et pensez à toutes les pièces.

Adaptez l’aération à vos activités : Ménage, bricolage, travaux de décoration, cuisine, séchage du linge, douche ou bain... Certaines activités créent beaucoup de pollution (humidité excessive, produits chimiques…). Il est nécessaire d’aérer encore plus, pendant et après ces activités

Evidemment Éteignez ou baissez au minimum les appareils de chauffage à proximité des fenêtres pour ne pas dépenser inutilement de l’énergie. Vous pouvez également acheter des entrebailleurs de portes et fenêtres.

2 Ventiler

La ventilation permet de renouveler l’air en assurant une circulation générale et permanente. Elle peut être : 

• naturelle : l’air circule dans le logement par des entrées d’air « neuf » et des sorties d’air « pollué » (bouches et grilles d’aération), 

• mécanique : la VMC (ventilation mécanique contrôlée) est un système électrique de renouvellement automatique et continu de l’air. La présence d’un système de ventilation est obligatoire pour tous les logements construits à partir de 1970, collectifs ou individuels.

Pour une ventilation efficace : 

• Ne bouchez surtout pas les entrées d’air ni les grilles ou bouches d’extraction. Ne les cachez pas derrière un meuble ou un revêtement.

 • Entretenez-les en dépoussiérant ou en nettoyant les grilles, entrées d’air et bouches d’extraction tous les ans. 

• Ne bloquez pas les systèmes de ventilation mécanique contrôlée (VMC). 

• Tous les 3 ans, faites vérifier votre VMC par un spécialiste.

IDENTIFIER LES SOURCES DE POLLUTION ET AGIR

Si aérer et ventiler permettent de diluer les polluants, cela ne les élimine pas. La solution la plus efficace est d’agir sur les sources de pollution. Sachez les identifier dans votre logement, et agir en conséquence.

TABAC

Fumez-vous à l’intérieur de votre logement ?

IDENTIFIER

Premier polluant présent dans les logements, environ 5 000 personnes décèdent chaque année du tabagisme passif (subi par ceux qui ne fument pas). Les effets sur la santé des fumeurs et des non-fumeurs sont particulièrement néfastes : cancers du poumon, maladies cardio-vasculaires, asthme et allergies. L’application de l’interdiction de fumer dans les lieux publics limite l’exposition à la fumée, mais chez soi, fumer reste dangereux pour les habitants du foyer. Même en ouvrant les fenêtres, les composants de la fumée restent dans l’air. En partie absorbés par les rideaux, tissus, moquettes, ils continuent d’être émis plus tard dans l’air.

AGIR

Sortez toujours à l’extérieur pour fumer et demandez à vos invités d’en faire autant.

Il existe des produits dépolluants à utiliser chez vous.

RADON

Habitez-vous dans une zone à forte concentration de radon (Auvergne, Limousin, Corse, Bretagne…) ?

IDENTIFIER

Quel est le risque ? Gaz d’origine naturelle, inodore et radioactif, le radon provoque chaque année en France entre 1 200 et 2 900 décès par cancer du poumon. Ce gaz vient du sous-sol, s’infiltre dans les habitations par le sol et s’accumule dans les espaces fermés, de façon inégale (en fonction de l’étanchéité du sol, de la ventilation du bâtiment, de la proximité de la source d’émission, etc). Suis-je concerné ? Ce polluant est surtout présent dans certaines régions, les plus fortes concentrations étant observées en Auvergne, en Limousin, en Franche-Comté, en Corse ou encore en Bretagne. Vous trouverez la liste des  31 départements qui ont une concentration importante à risque sur le site de IRSN : Institut de Radioprotection et Sûreté Nucléaire.

AGIR

Si vous êtes dans un département à risque, vous pouvez mesurer vous-même la présence de radon à l’aide d’un dosimètre (25€ environ ; la liste des fournisseurs est disponible auprès de votre DDASS). 

• En-dessous de 400 Bq/m3 *, la principale solution est l’aération. 

• En cas de mesure entre 400 Bq/m3 et 1 000 Bq/m3 , il est nécessaire d’entreprendre des travaux simples pour améliorer la ventilation et éviter que le gaz n’entre dans le logement (colmater les fissures sur le sol et les murs). 

• En cas de mesure supérieure à 1 000 Bq/m3 , des travaux plus importants doivent être entrepris, avec l’aide d’un professionnel du bâtiment. Par exemple : poser une membrane sous la dalle de béton, installer un extracteur d’air dans le vide-sanitaire, etc. 

La réglementation sur le radon est susceptible d’évoluer prochainement. Renseignez-vous sur www.sante.gouv.fr.

 * L’unité de mesure de la concentration de radon est le Becquerel par mètre cube

MONOXYDE DE CARBONE

Possédez-vous des appareils à combustion (gaz, pétrole, charbon, bois…) pour le chauffage, la production d’eau chaude, la cuisson ou la décoration (appareils décoratifs à l’éthanol) ? 

Le monoxyde de carbone peut être mortel, parfois en moins d’une heure

IDENTIFIER

Quel est le risque ? Gaz inodore, invisible, non irritant, toxique et mortel, le monoxyde de carbone résulte d’une combustion incomplète due au manque d’oxygène au sein d’un appareil utilisant une énergie combustible (bois, charbon, gaz, essence, fuel ou éthanol). Il agit comme un gaz asphyxiant et prend la place de l’oxygène dans le sang. Il provoque maux de têtes, nausées, fatigue (à faible dose), et dans les cas les plus graves le coma voire le décès. Chaque année, en France, près de 5 000 personnes sont victimes d’une intoxication au monoxyde de carbone et une centaine de personnes en meurent. 

Suis-je concerné ? L’émission de monoxyde de carbone peut être provoquée par : 

• Le mauvais entretien des appareils de chauffage et de production d’eau chaude. 

• Une mauvaise ventilation ou aération du logement, surtout dans la pièce où est installé l’appareil à combustion. 

• Une mauvaise évacuation des produits de la combustion via les conduits. 

• Une mauvaise utilisation de certains appareils (chauffages d’appoint mobiles utilisés sur de longues durées, braseros utilisés comme mode de chauffage, groupes électrogènes placés à l’intérieur…).

AGIR

• Respectez les consignes d’utilisation indiquées dans le mode d’emploi de l’appareil (chaudière, chauffe-eau…). 

• Chaque année, faites vérifier vos appareils par un professionnel qualifié et faites ramoner mécaniquement les conduits de fumée et de cheminée. 

• Aérez régulièrement votre logement et ne bouchez jamais les entrées et sorties d’air. 

• N’utilisez jamais en continu des appareils de chauffage d’appoint mobiles. Ils sont conçus pour une utilisation brève. 

• Si vous devez utiliser un groupe électrogène, ne le placez jamais à l’intérieur du logement, même dans la cave ou le garage. 

En cas d’intempéries, de grands froids ou de coupure d’électricité, soyez particulièrement vigilant car pour chauffer votre logement, vous pouvez être tenté d’utiliser des chauffages d’appoint en continu ou de placer les groupes électrogènes à l’intérieur, ce qui peut provoquer des intoxications au monoxyde de carbone

PRODUITS DE BRICOLAGE

IDENTIFIER

Quel est le risque ? Les produits de bricolage (peintures, colles, solvants, vernis, vitrifiants, cires, décapants, diluants, laques...), certains matériaux de construction (laines de verre, de roche, de laitier utilisées pour l’isolation thermique) peuvent dégager des éléments toxiques pendant et après les travaux. En outre, les activités de bricolage sur des matériaux contenant de l’amiante (dalles de sol, plafonds, etc.) ou du plomb (principalement les peintures) sont susceptibles de libérer ces éléments dans l’air. 

Suis-je concerné ? Si vous bricolez ou faites des travaux chez vous, vous pouvez être amenés à utiliser de nombreux produits chimiques. Quant au plomb et à l’amiante, un diagnostic peut être réalisé par un professionnel. Ces diagnostics sont obligatoires lors de l’achat d’un logement (à la charge du vendeur) et permettent de constater la présence d’amiante dans les matériaux et de plomb dans les peintures.

AGIR

• Pendant les travaux, sortez régulièrement de la pièce pour faire des pauses. 

• Aérez pendant toute la durée des travaux et plusieurs semaines après. 

• Travaillez si possible à l’extérieur. 

• Portez des protections adaptées (masque, gants, lunettes) lorsque vous manipulez des produits chimiques ou lorsque vous poncez. 

• Refermez les récipients pour éviter qu’ils ne s’évaporent et rangez-les toujours hors de portée des enfants, dans un endroit aéré.

Si votre logement contient de l’amiante (logement dont la date du permis de construire est antérieure au 1er juillet 1997) : • Evitez toute activité abrasive comme le ponçage ou le forage des matériaux susceptibles de contenir des fibres d’amiante. • Faites appel à un professionnel pour réaliser des travaux.

Si les peintures de votre logement contiennent du plomb (logement antérieur à 1949) : Vérifiez sur le CREP (Constat de Risque d’Exposition au Plomb) si votre logement comporte un risque de présence de plomb. Ce document vous est obligatoirement fourni lors de l’achat ou de la location d’un logement. Veillez à bien éliminer les poussières générées par ces travaux en passant l’aspirateur. Eloignez les enfants pour éviter qu’ils n’avalent les poussières lorsqu’ils jouent par terre. Ils portent en effet souvent leurs mains à la bouche et peuvent ainsi ingérer des poussières de plomb.

PRODUITS DE LA MAISON

Sentez-vous de fortes odeurs persistantes de solvants, de produits d’entretien, de cuisine ? 

Utilisez-vous des parfums d’intérieur ?

Pour nettoyer, utilisez-vous plusieurs produits d’entretien et en grande quantité ? 

IDENTIFIER

Quel est le risque ? On utilise quotidiennement de multiples produits contenant des substances chimiques et qui peuvent présenter des risques pour la santé : intoxication, brûlure, allergie ou gêne respiratoire. 

Suis-je concerné ? Oui… si vous utilisez des : 

• Produits ménagers 

• Bougies parfumées, encens 

• Produits de jardinage ou d’entretien des plantes d’intérieur 

• Produits cosmétiques et produits d’hygiène

AGIR

• Aérez très largement pendant et après vos activités de nettoyage. 

• Limitez-vous aux quelques produits qui vous semblent indispensables et réduisez les quantités utilisées. 

• Evitez les parfums d’intérieur, les bâtons d’encens, les bougies parfumées, les sprays qui contiennent des substances chimiques nocives. 

• Respectez les doses préconisées sur la notice. 

• Stockez les produits hors de portée des enfants, dans un endroit aéré de préférence. 

• Respectez les précautions et modes d’emploi des produits. Ne les mélangez jamais entre eux, et notamment de l’eau de javel avec d’autres produits. 

• Sortez vos plantes d’intérieur à l’extérieur pour les traiter. Cela évitera que les pesticides ne se répandent dans l’air intérieur. Si vous ne pouvez pas les sortir, ouvrez largement les fenêtres pendant le traite

ALERGENES

Avez-vous des animaux domestiques ?

Avez-vous de la moquette ou des tapis ?

IDENTIFIER

Quel est le risque ? Les allergènes sont des agents microscopiques qui provoquent des allergies. Ils peuvent provoquer des symptômes allergiques courants tels que des rhinites, de la gêne respiratoire, une infection des yeux. 

Suis-je concerné ? Oui, notamment si moi ou un membre de ma famille est allergique aux acariens ou aux animaux. 

• Les acariens se développent dans la literie, les moquettes, les tapis, les tissus d’ameublement. 

• Les allergènes d’animaux sont présents dans la salive ou sur les poils des animaux. Ils peuvent se retrouver dans le logement, partout où sont passés les animaux.

AGIR

• Eliminez régulièrement les poussières (sol,tissus d’ameublement…) en passant l’aspirateur et changez régulièrement les sacs d’aspirateur. Les aspirateurs équipés de filtres HEPA (Haute Efficacité pour les Particules Aériennes) sont les plus efficaces pour retenir les poussières. 

• Nettoyez fréquemment les draps, couettes, oreillers et aérez régulièrement la literie. 

• Limitez la circulation des animaux, notamment dans les chambres. 

• Lavez régulièrement les animaux et brossez-les si possible à l’extérieur

Attention à l’abondance de tapis, de moquettes et de tentures qui favorise l’accumulation de poussières et la prolifération des acariens. 

HUMIDITÉ ET MOISISSURE

Avez-vous constaté des tâches vertes ou noires de moisissures sur les murs et les plafonds de votre logement ou senti une odeur de moisi ? 

Vos fenêtres sont-elles souvent couvertes de buée ?

IDENTIFIER

Quel est le risque ? L’humidité excessive dans les logements provoque l’apparition de moisissures qui présentent un risque allergène et toxique. Elles apparaissent sur les murs, sols ou plafonds sous forme de tâches vertes ou noirâtres. 

Suis-je concerné ? L’humidité provient : 

• Des dégâts des eaux, infiltrations d’eau et remontées d’humidité par le sol. 

• Des « ponts thermiques » qui peuvent se former dans les pièces. 

• De certaines activités produisant beaucoup d’humidité : douche ou bain, cuisine, séchage du linge à l’intérieur.

AGIR

• Recherchez la source de l’humidité : dégâts des eaux, infiltrations, ponts thermiques (zones de fortes déperditions thermiques où l’humidité peut se condenser)... 

• Après une douche ou un bain, pendant ou après avoir cuisiné, pendant le séchage du linge, veillez à aérer beaucoup plus largement les pièces en ouvrant les fenêtres. 

• Quand vous cuisinez, pensez à mettre un couvercle sur les casseroles ou activez la hotte aspirante. 

• Etendez le linge à l’extérieur si possible ou dans une pièce bien ventilée, que vous pouvez aérer régulièrement.

Si vous avez des moisissures, recherchez-en en premier lieu la cause. Puis, nettoyez-les avec une éponge imbibée d’eau de javel et laissez agir 24h. Lessivez ensuite la surface pour supprimer les moisissures.

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